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Avez-vous un risque de développer une maladie cardio-métabolique?

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Quelques chiffres :

Les maladies cardiovasculaires comprennent :

  • les accidents vasculaires cérébraux
  • les cardiomyopathies
  • les maladies coronariennes
  • l’artériopathie des membres inférieurs 

Les maladies cardiovasculaires diminuent de manière considérable l’espérance de vie (une dizaine d’année). Elles sont en augmentation dans le monde, elles représentent à elles seules plus de 13 millions de décès en 2010.

En France, les maladies cardiaques causent plus de 180 000 décès par an et on compte environ 100 000 infarctus du myocarde. Le nombre d’IDM chez les hommes et les femmes de moins de 60 ans est en nette augmentation. Il est donc urgent de prévenir l’apparition de ces maladies en dépistant en amont les facteurs de risque prédisposant et favorisant ces pathologies et en les corrigeant.

Quand au diabète de type 2, en 2009 en France on comptait plus de 3,5 millions de diabétiques alors que ces chiffres étaient attendus seulement pour 2016 ! En 2012, on dénombre plus de 371 millions de diabétiques dans le Monde ! Un chiffre qui fait tourner la tête !

Selon l’ANSM, les facteurs de risque cardia-vasculaires sont les suivants :

  • l’âge :
    • >50 ans pour l’homme
    • >60 ans pour la femme
  • les antécédents familiaux d’infarctus de myocarde :
    • avant 55 ans chez l’homme
    • avant 65 ans chez la femme
  • TABAC ou tabagisme arrêter depuis moins de 5 ans
  • Hypertension artérielle
  • diabète de type 2 (non insulinodépendant)
  • taux de HDL cholestérol insuffisant
    • <0,4g

A ces facteurs de risque, ils considèrent qu’un taux de HDL cholestérol >0,6g/L devient un facteur protecteur.

Chaque facteur de risque correspond à 1 point et le HDL-c >0,6g/L à -1 point. La somme de tous les facteurs permet alors de déterminer la valeur de LDL cholestérol à ne pas dépasser. Cela reste donc uniquement une méthode de détermination de la cholestérolémie LDL et non pas un moyen de dépistage et de prise en charge de ces facteurs de risque car il est évident que de se limiter à diminuer le taux de LDL est largement insuffisant dans les préventions des pathologies cardiovasculaires.

Pour exemple, un patient à haut risque cardiovasculaire cumulant plus de 4 facteurs de risque a un objectif cible de LDL-c à moins de 1g/L et un patient n’ayant aucun facteur de risque a un objectif cible de LDL-c inférieur à 2,2g/L.

La vision de la Micronutrition est bien différente et la prise en charge qu’elle propose est plus globale, elle permet un dépistage des facteurs de risque et leur correction.

Selon l’étude INTERHEART

  • Réalisée sur plus de 29000 patients dans 52 pays et publiée dans le Lancet en 2004, cette étude a permis de mettre en avant les facteurs de risque et les facteurs protecteurs, le risque relatif normal étant de 1 :
    • les facteurs de risque par ordre décroissant d’importance :
      • augmentation du rapport ApoB/ApoA1 (bilan de biologie spécifique)
      • tabagisme
      • stress psycho-social
      • diabète
      • HTA
      • rapport RTH = taille/hanches
  • les facteurs protecteurs par ordre décroissant d’importance :
    • consommation régulière de légumes et de fruits
    • exercice physique régulier
    • consommation d’alcool régulière et modérée (vin rouge)

Cette étude met en avant la nécessite de proposer une prise en charge globale à chaque patient présentant un risque cardio-métabolique, cette prise en charge associant : nutrition (assiette), micronutrition (complémentation alimentaire), remise en mouvement (activité physique) et gestion du stress (prise en charge psychologique)

 

Notre vision du risque cardiométabolique en Micronutrition :

Le risque cardio-métabolique total comprend le risque cardiovasculaire et le diabète de type 2. Hors le Syndrome Métabolique multiplie par 2 le risque cardio métabolique total, il est donc primordial de diagnostiquer ce syndrome (encore trop souvent ignorée en Médecine traditionnelle)  et de le prendre en charge.

En effet, afin de prévenir les maladies cardiovasculaires et métaboliques, on va chercher à dépister ce syndrome métabolique qui fait le lit du diabète de type 2 et augmente dangereusement le risque de maladies cardiovasculaires.

Ce syndrome métabolique touche près de 30% des hommes et des femmes à partir de 55 ans mais déjà près de 15% des hommes et des femmes à partir de 35 ans ! D’où l’importance de faire de la prévention chez cette population encore jeune !

Le syndrome métabolique est défini par plusieurs critères qui sont les suivants :

  • le premier facteur de risque est l’obésité abdominale qui est un critère obligatoire. On détermine cette obésité abdominale par la simple mesure du tour de taille :
    • >94 cm chez l’homme (>90cm chez l’homme asiatique)
    • >80cm chez la femme
    • ces valeurs ont été revues à la baisse ces dernières années, elles étaient en effet de 102cm chez l’homme et de 88cm chez la femme.
    • les cellules adipocytaires viscérales (au niveau du ventre) ne servent pas qu’à stocker les graisses. Malheureusement, elles ont des propriétés communes à d’autres cellules et sont capables de synthétiser des molécules pro-inflammatoires (cytokines) engendrant une inflammation et donc augmentant le risque de maladies cardiovasculaires. 
    • les graisses dites glutéo-fémorales (localisation sur les fesses, les hanches, les cuisses) n’ont pas ces propriétés inflammatoires et ne sont donc pas dangereuses (même si pas forcément esthétique aux yeux de certains)
    • Cette obésité abdominale augmente le risque de faire de l’HTA, du diabète de type 2 et donc le risque de maladies cardiovasculaires.
    • Pour se protéger des maladies cardiovasculaires, il vaut donc mieux avoir une « culotte de cheval » qui « petit ventre tout rond » !

obésité

  • une hypertriglycéridémie ou un traitement visant à diminuer le taux de triglycérides
    • taux de triglycérides >1,5g/L
  • une hypertension artérielle ou un traitement anti-hypertenseur
    • pression artérielle systolique >130mmHg
    • pression artérielle diastolique >85mmHg
  • une glycémie à jeun >1g/L ou un diabète de type 2 traité
    • en médecine traditionnelle, on attend ne tient pas compte de ces glycémie déjà élevées et on attend qu’elle atteigne les 1,26g/L pour vous diagnostiquer diabétique de type 2. Il est évident que la prise en charge doit se faire en amont dès que les glycémies commencent à augmenter et à dépasser les 0,90g/L.
    • On utilise donc 2 indices qui nous permettent d’évaluer le niveau d’insulino-résistance (HOMA) et d’insulino-sensibilité (QUICKI) et donc de proposer une prise en charge précoce afin de reculer l’apparition du diabète de type 2.
  • un taux de HDL cholestérol insuffisant
    • <0,4g/L chez l’homme
    • <0,5g/L chez la femme
    • les graisses, le cholestérol étant diabolisés aujourd’hui, il n’est pas rare surtout chez les femmes, de retrouver des taux de HDL cholestérol effondrés.

 

Pour présenter un syndrome métabolique, il faut donc présenter à la fois une obésité abdominale et 2 des 4 autres facteurs de risque que je vous ai présenté.

Il suffit donc pour dépister ce syndrome métabolique d’un simple mètre ruban, d’une prise de tension artérielle et d’un bilan biologique classique comprenant la glycémie à jeun, le HDL cholestérol, la triglycéridémie.

Le syndrome métabolique a des répercussions sur l’équilibre de notre flore intestinale (microbiote), il entraine en effet une dysbiose qui se retrouve aujourd’hui au centre et à l’origine de nombreuses pathologies dont les maladies cardiovasculaires par la mise en jeu de différents mécanismes dont l’inflammation chronique de bas grade qui devra donc être prise en charge au même titre que la dysbiose.

Il existe également des bilans biologiques spécifiques non remboursés comme le BILAN DU RISQUE CARDIOVASCULAIRE, réalisés par certains laboratoires de biologie médicale spécialisés en Micronutrition et en Médecine fonctionnelle, qui permettent d’évaluer le risque cardiovasculaire en dosant certains facteurs comme, la Lpa, les anticorps anti LDL oxydés (car c’est bien eux qui sont à l’origine de la maladie athérothrombotique et pas le cholestérol en soit. Il ne faut donc pas nécessairement vouloir à tout pris faire baisser le taux de cholestérol mais avant tout s’assurer de sa protection face à l’oxydation).

D’autres bilans plus spécifique du syndrome métabolique et des problèmes de surpoids et d’obésité, permettent de le diagnostiquer et de le préciser en dosant notamment l’indice HOMA et en réalisant une coproculture avec determination de la flore microbienne.

Ces bilans de biologie spécifique pourront vous être prescrits au cours d’une consultation de Micronutrition. Y seront également étudiés et pris en compte les autres facteurs de risque que sont le tabac, la sédentarité, l’hypertension et le stress. 

C’est donc une prise en charge globale qui vous sera proposée alliant :

  • modèle alimentaire : régulation métabolique adaptée à votre rythme de vie
  • complémentation micronutritionnelle adaptée à votre état de santé et vos statuts biologiques
  • remise en mouvement
  • gestion du stress 

Si vous pensez présenter ce syndrome métabolique, consultez un professionnel de santé spécialisé en Micronutrition qui pourra vous proposer une prise en charge adaptée.

à votre santé, Anna Potter

 

DISCLAIMER : Ce Billet comme tous ceux que vous trouverez sur le blog, contient des informations en matière de micronutrition et de nutrition santé. Il ne se substitue en aucun cas à une consultation. Seuls des médecins et des pharmaciens formés à la Micronutrition pourront au cours d’une consultation vous proposer une prise en charge personnalisée en tenant compte de votre état de santé. Ils pourront alors compléter ces informations et vous proposer une alimentation adaptée et une complémentation sur mesure.
Le Blog de la Micronutrition 2.0 et son propriétaire dégagent toute responsabilité concernant les conséquences qui découleraient d’une utilisation abusive ou non des informations qui sont contenues dans cet article.  Une auto-médication dans le domaine des micronutriments peut s’avérer dangereuse et toxique, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien formés à la Micronutrition. Afin de trouver un professionnel de santé spécialisé en Micronutrition, contactez  l’IEDM cliquez-ici.

Anne Lucas

Docteur en Pharmacie, Expert en Micronutrition et en Psychonutrition DU Conseils en Nutrition Micronutrition (Université de DIJON), DU Nutraceutiques (Université de DIJON), DU psychologie et pédagogie des comportements alimentaires (2016-2017) DU Biomarqueurs Santé Nutrition (2016-2017) Membre de l'IEDM, du CMNC, de l'IESV Membre de l'association Bleu Blanc Coeur

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