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Un enfant en bonne santé : les périodes clés

Les études le prouvent, la santé de votre enfant se joue bien avant sa naissance. L’importance de l’équilibre du microbiote intestinal est de plus en plus régulièrement mis en avant. Quelles sont ces périodes clé qui bien menées vont permettre à votre enfant d’avoir un état de santé optimal ?

  • La périconception

    • On sait aujourd’hui que dès la gamétogenèse (production des gamètes ovule et spermatozoïdes), il faudra veiller à apporter tous les nutriments et micronutriments nécessaires afin que ce processus se déroule sans encombre. Il s’agit donc de s’intéresser à l’alimentation de la future maman mais aussi à celle du futur papa qui doit produire des spermatozoïdes de qualité.
    • L’épigénèse joue un rôle capital et l’alimentation des futurs parents doit pouvoir apporter tous les micronutriments nécessaires au bon déroulement des mécanismes épigénétiques (modulation de l’expression du code génétique) qui font intervenir notamment des processus de méthylation. On veillera à assurer des apports optimaux en vitamines du groupe B (B6, B9, B12), en zinc et en méthionine notamment
    • on considère donc une période d’environ 100 jours avant la fécondation, période pendant laquelle il faudra attacher une importance particulière à l’alimentation, à la complémentation et à l’équilibre du microbiote (de la future maman)

 

adné epigenese

 

  • la grossesse

    • pendant ces 270 jours, la future maman qui est dans un climat immunitaire de tolérance, va devoir porter une attention toute particulière à l’équilibre de ses différents microbiotes (vaginal, intestinal, oral, mammaire, placentaire) ayant tous un lien avec le microbiote intestinal qui tient une position centrale.
    • En effet, la survenue de dysbiose est en lien avec l’apparition de complications pendant la grossesse (prématurité, petit poids de naissance…) mais aussi en lien avec l’augmentation du risque de développer certaines maladies chroniques chez le futur enfant (asthme, surpoids, obésité …). Cette dysbiose pendant la grossesse ayant un impact négatif sur le développement du microbiote du nouveau-né.
    • il va donc falloir attacher une attention toute particulière à la prévention de la dysbiose chez la femme enceinte, à la prise en charge de tout état de dysbiose afin d’entretenir pendant ces 9 mois une parfaite eubiose (=équilibre du microbiote). En laboratoire, on réalise le score de Nugent, qui permet de déterminer les familles bactériennes de la flore vaginale et donc de définir les états de vaginose bactérienne ou de flore intermédiaire qu’il faut aussi prendre en charge.
    • Attention, il ne s’agit toutefois pas d’aller acheter le premier probiotique que vous trouverez sur internet ou en grande surface, mais bien de demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien, formés à la Micronutrition, afin qu’il puisse déterminer précisément quelle souche de probiotique correspond à votre situation. Je vous rappelle que les probiotiques agissent sur votre système immunitaire et qu’ils ne sont pas à prendre sans un conseil médical avisé.

grossesse

 

  • l’accouchement et l’allaitement

    • l’accouchement par césarienne:

      • entraine un retard de développement du microbiote intestinal chez le nouveau-né, il faut donc à mon sens interdire les césariennes de confort et promouvoir l’accouchement par voies basses quand celui-ci est possible afin de favoriser le passage du nouveau-né par les voies naturelles et son ensemencement par la flore de Doderlein.
      • Aujourd’hui, sans recommandation officielle, on recommande de pratiquer la méthode de « vaginal seeding » qui correspond au badigeonnage du visage et du ventre de l’enfant avec un tampon imbibé des sécrétions vaginales de la maman juste après l’accouchement.
      • Il faudra donc s’assurer du bon équilibre du microbiote vaginale pendant la grossesse.
    • concernant l’allaitement :

      • tant et si bien que le microbiote mammaire soit bien équilibré (et donc a fortiori le microbiote intestinal), l’allaitement est également à promouvoir car au delà du fait qu’il représente le meilleur aliment en terme de composition qualitative et quantitative pour le nouveau-né, il permet également la transmission de souches bénéfiques qui iront enrichir le microbiote du nouveau-né.
      • l’allaitement apporte de nombreux bénéfices si il est conduit jusqu’à 6 mois, notamment une diminution du risque de diarrhées, d’allergies, d’asthme, de diabète, d’obésité, de maladies cardio-vasculaires …
      • le microbiote mammaire varie en fonction du mode d’accouchement, du poids de la maman et des éventuelles antibiothérapies pendant la grossesse.

flore intestinale

  • Les 2 premières années de vie

    • Ces 730 jours sont particulièrement important pour la santé de votre enfant. Il faudra donc être particulièrement vigilant sur l’équilibre de son microbiote intestinal et donc les prises d’antibiotiques qui devront être réalisées qu’en cas de nécessité.
    • En effet certaines études mettent en avant une augmentation de 30% du risque de developper de l’asthme ou du surpoids chez des enfants qui ont eu plus de 2 antibiothérapies pendant leurs 2 premières années de vie.

Le compte est bon, voici donc les 1100 jours qui sont déterminants et qui vont déterminer ou en tout cas avoir une influence non négligeable sur la santé de votre futur enfant. C’est pendant ces 1100 jours que l’empreinte bactérienne de l’enfant est déterminée.

Il faudra donc pour assurer un état de santé optimal à nouveau-né et futur adulte, veiller à entretenir le microbiote intestinal mais aussi les microbiotes vaginal, dentaire, placentaire, mammaire. Traiter le plus précocement possible tout état de dysbiose, éviter les antibiothérapies et les réserver à des cas exceptionnels, et donc proposer à chaque future maman en fonction de sa situation des probiotiques dont l’innocuité a été démontrée aussi bien pour la maman que le nouveau-né et dont les effets bénéfiques sont chaque jour un peu plus nombreux. En gardant en tête, qu’il existe des probiotiques d’actions très différentes, de qualité différente, d’efficacité différente et que seul un conseil médical avisé pourra permettre cette complémentation sans effets secondaires et avec les bénéfices attendus à la clé.

Au cours d’une consultation de périconception, toutes ces notions seront abordées avec votre expert en Micronutrition, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’IEDM pour trouver un professionnel de santé spécialisé en Micronutrition.

 

à votre santé,

Micronutritionnellement votre, Anna Potter.

DISCLAIMER :

Ce Billet comme tous ceux que vous trouverez sur le blog, contient des informations en matière de micronutrition et de nutrition santé. Il ne se substitue en aucun cas à une consultation. Seuls des médecins et des pharmaciens formés à la Micronutrition pourront au cours d’une consultation vous proposer une prise en charge personnalisée en tenant compte de votre état de santé. Ils pourront alors compléter ces informations et vous proposer une alimentation adaptée et une complémentation sur mesure.
Le Blog de la Micronutrition 2.0 et son propriétaire dégagent toute responsabilité concernant les conséquences qui découleraient d’une utilisation abusive ou non des informations qui sont contenues dans cet article.  Une auto-médication dans le domaine des micronutriments peut s’avérer dangereuse et toxique, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien formés à la Micronutrition. Afin de trouver un professionnel de santé spécialisé en Micronutrition, contactez  l’IEDM.

Anne Lucas

Docteur en Pharmacie, Expert en Micronutrition et en Psychonutrition DU Conseils en Nutrition Micronutrition (Université de DIJON), DU Nutraceutiques (Université de DIJON), DU psychologie et pédagogie des comportements alimentaires (2016-2017) DU Biomarqueurs Santé Nutrition (2016-2017) Membre de l'IEDM, du CMNC, de l'IESV Membre de l'association Bleu Blanc Coeur

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